Le trouble cognitivo-communicationnel est causé par des lésions à l'hémisphère droit du cerveau, avec des origines similaires à celles de l'aphasie, telles que les accidents vasculaires cérébraux, les traumatismes crâniens, les tumeurs cérébrales, etc. Toutefois, comme la lésion se situe du côté droit du cerveau, les difficultés vécues par la personne se manifestent différemment. Il peut être plus difficile de reconnaître la présence de ce trouble puisque le langage proprement dit n’est pas affecté. Comment le reconnaître ? Cet article vise à décrire les différentes caractéristiques chez les personnes qui vivent avec un trouble cognitivo-communicationnel.
En effet, ces dernières arrivent à trouver leurs mots en conversation, à construire correctement les phrases et à comprendre les mots et les phrases explicitement produits. Les difficultés résident plutôt dans le domaine des habiletés de communication. Ces dernières sont en lien avec une atteinte des fonctions cognitives comme la mémoire, l’attention, l’organisation, etc.
Les principales atteintes du trouble cognitivo-communicationnel
Dans le cas d’un trouble cognitivo-communicationnel, il y a 3 dimensions de la communication majoritairement touchées :
Dimension | Définition | Manifestation |
La compréhension du langage indirect | Regroupe ce qui n’est pas produit explicitement et qui implique de déduire. | Difficulté à comprendre le deuxième sens des mots, les métaphores, l’ironie, les blagues et les sous-entendus. |
Les habiletés de conversation | Regroupe les règles sociales en contexte conversationnel. | Difficulté à maintenir le sujet d’une conversation, expression de propos incohérents et tendance à couper la parole. |
La compréhension et l’utilisation du non verbal | Regroupe les éléments non verbaux qui permettent de communiquer avec l’autre. | Difficultés à maintenir le contact visuel, à comprendre l’intonation dans la voix et les expressions faciales de l’autre. De plus, la personne vivant avec ce trouble communicatif s’exprime souvent sur un ton monotone. |
Il est à noter que les manifestations sont très hétérogènes d’un individu à l’autre et qu’il est important de tenir compte de la personnalité de la personne. De plus, les personnes vivant avec un trouble cognitivo-communicationnel n’ont souvent pas conscience de leurs difficultés et des changements qu’il occasionne sur le plan de la communication. Il est donc important de verbaliser votre incompréhension.
Vous aimeriez d’ailleurs connaître des stratégies de communication à adopter avec votre proche ? Consultez l'article de blogue « Comment faciliter la communication avec une personne vivant avec l’aphasie ? » qui est publié à ce sujet sur le site de la Clinique ORpair afin de faciliter vos échanges.
Article rédigé par Marie-Michelle Brouillard, orthophoniste en partenariat avec la clinique ORpair
Sources :
Association québécoise des orthophonistes et des audiologistes (2024). Les troubles et pathologies. https://www.aqoa.qc.ca/fr/troubles-et-pathologies
Boucher, G., de Blois, M. et Monetta, L. (2020). Guide de communication pour les proches d’une personne atteinte d’un trouble cognitivo-communicationnel.
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