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La peur, le stress, l’anxiété… Démêlons tout ça !

L’anxiété est LE sujet d’actualité. Bien que ce sujet soit discuté depuis plusieurs années déjà, ce dernier a pris encore plus d’ampleur avec la situation pandémique des dernières années. Il devient difficile assez rapidement de faire la différence entre la peur, le stress et l’anxiété. Cet article de blogue se veut un petit guide pour vous aider à différencier ces trois entités qui peuvent avoir des impacts autant sur la sphère socioaffective que sur la sphère cognitive du développement humain.



La peur


La peur représente une des émotions de base comme la joie, la tristesse, la colère et même le dégoût et la surprise. Ainsi, il faut considérer que la peur est une émotion «normale» tant qu’elle ne prend pas des proportions démesurées. Aussi, il faut savoir que dans le développement de l’enfant, certaines périodes charnières comportent des peurs que la plupart des enfants traversent. Par exemple, il est possible de voir un enfant d’un an avoir peur de se séparer de son parent. Aussi, dans la petite enfance et dans le début de l’enfance, la peur des monstres sous le lit et la peur du noir sont deux exemples de peurs assez fréquentes chez les enfants de cet âge. Ces exemples ne sont pas exhaustifs, mais ils vous permettent tout de même, du moins, je l’espère, à mieux comprendre ce qu’est la peur.


Le stress


Le stress lui apparaît lorsqu’un stresseur (un élément qui cause du stress) survient, mais de manière réelle. Par exemple, le stress survient lors de la passation d’un examen. En général, le stress peut être compris à l’aide du modèle CINÉ ou SPIN qui veulent tous les deux dirent la même chose. Dans cet article, nous nous concentrerons sur l’acronyme CINÉ.

  • Tout d’abord, le C réfère au contrôle faible. Ainsi, plus la personne sent qu’elle n’a pas beaucoup de contrôle sur la situation, plus son niveau de stress augmente. Par exemple, un enfant qui a peu étudié pour son examen risque d’être plus stressé qu’un enfant qui a fait le contraire.

  • Ensuite, le I représente l’imprévisibilité. Ainsi, une situation qui n’était pas prévue sera plus stressante qu’une activité de routine par exemple.

  • Le N fait référence à la nouveauté. De cette façon, lorsque la nouveauté est présente dans la vie de la personne, le stress peut être davantage présent par ricochet.

  • Finalement, le É fait référence à l’égo menacé. Le meilleur exemple pour représenter cette composante est que lorsque l’on tombe sur une plaque de glace l’hiver, la première chose que l’on fait est de se relever le plus rapidement possible et de regarder autour de nous pour voir si quelqu’un ne nous a pas vu !


Dans le cas contraire, l’égo de la personne sera menacé. Ainsi, le stress fait en sorte qu’on se fait un CINÉma dans notre tête ! Plus il y a d’ingrédients présents, et plus ceux-ci sont forts en intensité, plus le stress ressenti risque d’être intense.


L’anxiété


L’anxiété, pour sa part, contient un mélange des ingrédients du stress qui apparaissent lorsqu’un événement est anticipé. En d’autres mots, l’anxiété peut être traduite par « la peur d’avoir peur ». En fait, le cerveau de la personne envoie des signaux de danger là où il n’y en a pas. C’est un comportement d’hypervigilance qui met la personne dans une position inconfortable. En effet, l’anxiété peut amener des pensées erronées. Par exemple, se dire que rien ne va bien aller est une erreur de généralisation de la pensée.


Aussi, l’anxiété peut amener des symptômes physiques désagréables comme les maux de ventre, manifestation somatique relativement fréquente.


Pourquoi avons-nous mal au ventre lorsque nous sommes anxieux ? D’un point de vue évolutif, le corps active les fonctions vitales pour être prêt à combattre un mammouth et laisse les autres fonctions moins nécessaires de côté. Ici, la digestion est alors ralentie, voire arrêtée momentanément dans certains cas, car cette fonction n’est pas utile pour affronter le mammouth.


Bref, l’anxiété amène son lot de défis tant au niveau émotif que social. Aussi, l’anxiété peut venir altérer le fonctionnement des capacités cognitives de l’enfant, car ce dernier est en mode survie plutôt qu’en mode apprentissage selon la logique de la pyramide de Maslow (1943).


L’éducation avant tout


Bref, la peur, le stress et l’anxiété sont des composantes étroitement liées qui amènent leur lot d’inconvénients. Il est important de permettre à l’enfant d’exprimer son inconfort. Aussi, une approche de psychoéducation et de psychopédagogie, c’est-à-dire d’éduquer l’enfant sur l’intelligence émotionnelle reliée aux peurs et sur les processus de son monde psychologique, est un premier pas pouvant aider l’enfant à mieux comprendre ce qui se passe dans son corps et dans sa tête, et donc, à diminuer les émotions désagréables. Un suivi en éducation spécialisée est tout à fait prescrit si vous sentez que votre enfant vit parfois du stress ou de l’anxiété de manière envahissante. Voici d’ailleurs un article de blogue qui présente le rôle de l’éducateur spécialisé.


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Article écrit par : Aurélie Lafontaine, éd. sp., bachelière en psychoéducation


Source : Maslow, A. H. (1943). A theory of human motivation. Psychological Review, 50(4), 370–396. https://doi.org/10.1037/h0054346


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