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Petite capsule sur la dyslexie-dysorthographie

Dernière mise à jour : 2 févr. 2023

En complément au premier article de blogue qui s'intitulait : «Introduction au trouble spécifique des apprentissages en lecture et en écriture», voici, en rafale, des informations pertinentes concernant ce trouble d'apprentissage. Cette petite capsule d'informations est créée en grande partie par Valérie Thivierge, orthophoniste et traite de la dyslexie-dysorthographie. Bonne lecture !



Comment déceler ce trouble d'apprentissage ?


Manifestations en lecture :

  • Difficultés à identifier les mots d'une façon précise (lecture inexacte/saccadée)

  • Manque de fluidité dans la lecture (vitesse réduite) : manière de compenser les difficultés

  • Difficultés avec les mots fréquents, les mots irréguliers

  • Manifestations secondaires : Difficulté à comprendre ce qui est lu (manque de disponibilité cognitive étant donné les autres difficultés)


Manifestations en écriture :

  • Difficultés à épeler/écrire des mots (ajouts, omissions, interversions)

  • Difficultés à respecter les frontières des mots

  • Mots écrits de façons différentes d'une fois à une autre


Manifestations secondaires :

  • Erreurs grammaticales/syntaxiques

  • Organisation des idées (engendré par un manque de ressources cognitives dues aux autres difficultés).


Le rôle de l'orthophoniste


Critères pour une conclusion orthophonique

  • La persistance des difficultés pendant aux mois 6 mois malgré la mise en place de mesures ciblant les difficultés spécifiquement (rééducation)

  • Une conclusion est rarement émise avant la fin de la 3e année - 4e année du primaire pour respecter les critères de persistance et résistance. Avant cela, l'orthophoniste peut émettre une hypothèse.


Ce qui doit être travaillé lors de la rééducation

  • L'important est de revenir à la base des difficultés de l'enfant, ce qui ne peut être fait en classe:

  • Connaissances alphabétiques

  • Correspondances graphèmes-phonèmes

  • Conscience phonologique (*voir détails plus bas)

  • Habiletés en lecture (mots fréquents, mots irréguliers)

  • Habiletés orthographiques (frontières de mots, mots fréquents, mots irréguliers) (voir note*)



Retour à la conscience phonologique


Les difficultés en conscience phonologique sont, comme nommé plus tôt, une manifestation de la dyslexie-dysorthographie. Il est donc important qu'elle soit bien travaillée. Les aspects les plus importants de la conscience phonologique sont :

  • la fusion phonémique

  • la segmentation phonémique

C'est ce qui est le plus important pour le développement de la lecture et de l'écriture.

  • Lecture : fusion (Pour lire, nous devons être en mesure de déterminer les sons associés aux lettres vues et de les coller pour obtenir les mots écrits.)

  • Écriture : segmentation (Pour écrire, nous devons «entendre» l'ensemble des sons dans les mots, et ce, dans le bon ordre.)

Syllabe orale ou écrite


Il y a deux écoles de pensée, la syllabe orale (crème = 1 syllabe) et la syllabe écrite (crè/me = 2 syllabes). Étant donné qu'à la clinique nous faisons des suivis conjoints, nous pensons qu'il est important d'uniformiser nos interventions.


Nous utilisons la syllabe orale en conscience phonémique, puisque c'est celle-ci qui est utilisée au préscolaire et que nous ne voulons pas que l'enfant en lecture exagère le «e» final. En plus, le «e» à la fin des mots est simplement une règle orthographique comme les autres. En effet, le «e» sert uniquement à faire résonner la consonne finale d'un mot.


Règles contextuelles et régularités orthographiques


Il est importance de faire la distinction entre les deux. La formulation des règles doit être spécifique à la tâche que l'enfant est en train d'effectuer.


Exemple:

  • En lecture : Quand je vois un «g», je dois regarder la lettre qui vient après. Si c'est un «e, i, y», ça fait /jjjjj/. Sinon ça fait /g/.

  • En écriture : Il ne faut pas parlé de g doux g dur, mais plutôt utiliser le son entendu. Concrètement, nous pouvons dire : «Quand j'entends /g/, je regarde la lettre qui vient après. Si c'est un «e, i, y» je mets «gu». Sinon, je mets «g» ».


Quand et pourquoi référer pour une évaluation en orthophonie ?

  • Quand l'enfant semble répondre aux critères : difficultés persistantes en lecture et en écriture malgré une rééducation spécifique bien adaptée à l'enfant.

  • Ne pas oublier: Fin de la 3e année du primaire et plus (respect du critère de persistance et résistance à l'intervention).




Faits divers


Certaines écoles de pensée mentionnent que les enfants doivent présenter un déficit phonologique (atteinte en conscience phonologique, difficultés d'accès lexical (accès au lexique phonologique), difficultés de la mémoire verbale à court terme (mémoire de travail)).


La dyslexie-dysorthographie est tout de même une conclusion de symptômes. On ne peut pas toujours trouver la cause des difficultés.


N'hésitez pas à poser des questions ou à prendre rendez-vous avec une orthophoniste, au besoin.


 

Article rédigé par :


Valérie Thivierge, orthophoniste

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